Anne-Claire Lachèze
Naturopathe pour Animaux
Conseillère en Fleurs de Bach
Vétérinaire

 

 


Les émotions primaires
des animaux


Pendant longtemps, on a considéré qu’attribuer aux animaux la capacité de ressentir des émotions comme les êtres humains relevait de l’anthropomorphisme. Il a fallu attendre 2015 pour que l’animal soit enfin reconnu comme « un être vivant doué de sensibilité » par le Code civil français. Des études scientifiques ont par ailleurs démontré, au travers d’examens par IRM fonctionnelle, que les émotions des mammifères reposent sur les mêmes mécanismes neurobiologiques que ceux mis en évidence chez l’homme.

Le mot émotion vient du latin « e movere » qui signifie mettre en mouvement. Une émotion est ainsi une réaction physique de l’organisme lorsque celui-ci se retrouve confronté à une situation agréable ou désagréable.

Ainsi, la peur va pousser à fuir un danger, la colère va stimuler pour aller affronter un obstacle, la tristesse va amener à se replier sur soi-même, la joie va créer un élan pour aller vers les autres et s’épanouir.

Les émotions sont de courte durée et finissent normalement par s’apaiser. Si elles sont trop intenses, ou si elles perdurent trop longtemps, elles sont à l’origine d’un sentiment de mal-être qui peut finir par se manifester par l’apparition de troubles du comportement ou par le développement d’une maladie au niveau du corps physique.

En ce qui concerne nos animaux de compagnie, il est clair qu’ils partagent les mêmes émotions primaires que nous, à savoir la peur, la tristesse, la colère, la joie, la surprise et le dégoût, ainsi que les divers sentiments qui leur sont associés. Elles jouent un rôle dans leur comportement alimentaire et leur comportement reproducteur, mais elles leur sont également indispensables pour communiquer entre eux et avec les autres espèces et établir des liens sociaux.

Qui n’a pas observé, à son retour du travail, les manifestations de joie parfois exubérantes de son jeune chien ? La tristesse de son animal de compagnie à la suite du départ ou du décès d’un membre de la famille ? La peur, parfois panique, de son compagnon à quatre pattes lors d’une visite chez le vétérinaire ? La mauvaise humeur de son chat quand il a décidé que, non, ce n’est vraiment pas le moment de vouloir lui couper les griffes ?

Les animaux sont dotés d’une profonde empathie, et ils captent avec beaucoup d’intensité nos émotions d’humains. Véritables éponges émotionnelles, ils partagent avec nous nos joies et nos peines.

Tout comme chez l’homme, les émotions de nos animaux de compagnie peuvent avoir des répercussions négatives sur leur santé si elles sont ressenties de manière trop intense et/ou pendant trop longtemps. On peut alors observer des troubles comportementaux mais également des maladies organiques. En effet, comme évoqué précédemment, l’animal est lui aussi un être multidimensionnel, et les plans physique, émotionnel et psychique sont tous étroitement liés entre eux.

Tout est énergie, les pensées sont énergie, les émotions sont énergie… Le corps physique aussi, même s’il est plus dense, est constitué d’énergie. Toutes ces énergies interagissent les unes avec les autres. C’est pourquoi les émotions peuvent finir par se cristalliser et se matérialiser dans le corps physique sous forme de maladies.